mercredi 9 décembre 2009

La bataille fait rage sur le marché de l'or

La bataille fait rage sur le marché de l'or

L'une des batailles actuellement les plus féroces du système financier mondial se joue sur le marché de l'or. Le repli brutal enregistré vendredi par le prix de l'once permet-il d'en prédire le vainqueur ?

D'un côté, il y a les Banques centrales et les Etats, qui font tourner la planche à billets et laissent se creuser leurs déficits budgétaires. De l'autre, il y a les investisseurs, qui craignent que cette attitude n'engendre une dévalorisation de l'argent papier, et qui achètent de l'or pour se prémunir contre cette éventualité.
Le prix de l'once a chuté de 4% vendredi. Même les inconditionnels de l'or reconnaîtront qu'il fallait s'attendre à une correction, compte tenu de la hausse de 56% qui avait été enregistrée au cours des 12 derniers mois.
Les spéculateurs à la baisse sur l'or pourraient cependant se pencher sur le facteur qui a déclenché cette débâcle - la publication aux Etats-Unis de statistiques meilleures que prévu sur l'emploi - et en conclure que l'économie se redresse et que les gouvernements vont bientôt pouvoir retirer les mesures de soutien qui ont profité à l'or.

Une période d'affaiblissement des prix du métal précieux est probable. Non seulement la flambée des cours a été intense, mais les Banques centrales ont récemment durci légèrement leur discours sur la politique monétaire.

Mais ce qui confère à l'or son attrait, c'est qu'il est pratiquement seul à permettre de se protéger à la fois contre l'éventualité d'un échec des mesures de relance gouvernementales et contre un dépassement par ces mesures de leur objectif. Si l'économie ralentit à nouveau, le réflexe des gouvernements sera probablement d'injecter encore des liquidités et d'alourdir leurs déficits budgétaires. Il est également possible que l'économie s'emballe, et que l'inflation remonte à un taux élevé. Or ces deux cas de figure sont tout aussi favorables à l'or l'un que l'autre.

En revanche, si le produit intérieur brut s'accroît, mais de façon laborieuse, et que les gouvernements tolèrent cette situation et laissent l'économie s'ajuster d'elle-même, alors le cours de l'or pourrait en pâtir.


source -Peter Eavis, Dow Jones Newswires

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