mercredi 18 novembre 2009

La flambée de l’or attire les acheteurs

Article sur Gold.Fr Paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace

La flambée de l'or attire les acheteurs


L’or vole de record en record ! Plus de 1 130 dollars l’once, hier après midi, et un lingot qui flirte déjà avec les 24 000 €. Si l’Inde, le Sri Lanka et d’autres achètent massivement, les particuliers aussi. En Alsace, les négociants font face à un afflux de demandes, essentiellement de la part de professions libérales, de commerçants, et de cadres supérieurs…


De tout temps, le métal jaune a été une valeur refuge. Et aujourd’hui encore. La défiance vis-à-vis du dollar, mais aussi de l’euro, pousse nombre d’économies émergeantes à accroître leurs réserves d’or, parfois à en acheter de grosses quantités auprès du GMI. Car d’aucuns estiment, contrairement à la « pensée unique » du moment, que la crise financière n’est pas terminée, que d’autres secousses sont probables. Et que les déficits publics abyssaux ne pourront être résorbés, in fine, que par une nouvelle ère d’inflation.


« La crise n’est pas terminée et le dollar n’inspire plus confiance »


Pur fantasme ? Scénario catastrophe ? A voir. En tôt cas, la ruée vers l’or est bien réelle. « La flambée de l’or ne va pas s’arrêter là (…) ». Un gourou de l’investissement, Jim Rogers, acolyte de Georges Soros, prévoit l’once d’or à 2 000 $ avant 2020. « C’est évident, ça va continuer, la crise n’est pas terminée et le dollar n’inspire plus confiance à personne », assène Denis Schwartz, le patron du Comptoir de l’Or. « Grâce à notre site Internet Gold.fr, dit il, on vend dans la France entière, sept à huit sur dix demandes d’information se concrétisent, à tel point que les ventes en ligne représentent déjà près de 30 % de notre chiffre d’affaires ». Un rythme qui s’accélère depuis la rentrée de septembre et plus encore depuis début novembre.


A défaut d’être une réelle place financière, Strasbourg devient une plaque tournante du commerce de l’or.


En dépit d’une concurrence de plus en plus intense (…), Strasbourg est devenue une plaque tournant du commerce de l’or. Les gens achètent l’or officiellement, raconte notre interlocuteur, ils passent à leur banque pour faire des virements sur le compte du professionnel qui va leur livrer l’or que ce soit sous forme de pièces Napoléon ou carrément de lingots. » Reste à savoir s’il en sera toujours ainsi au cas où les sénateurs parviendraient à soumettre les ventes de métaux précieux (Or, Argent, bijoux et œuvres d’art) à la CSG histoire de financer le trou de la sécurité sociale. (Pour info l’amendement a été rejeté par les sénateurs le 17 novembre.


L’affaire révélée par notre confrère Le Parisien n’est pas définitivement tranchée. Cela fait 2 fois que le texte est rejeté. L’assemblée nationale avait déjà tenté en vain. « Ce serait un vrai scandale, du n’importe quoi », fulmine Denis Schwartz : « Plutôt que de payer une taxe de 8,2 % à compter du 1er janvier prochaine, les investisseurs iraient alors acheter de l’or à l’étranger, en Europe ». Autant dire que la Sécu n’y gagnerait rien.


Quoi qu’il en soit, si les acheteurs, donc les investisseurs s’avèrent légion, les négociants voient aussi affluer des vendeurs. Pour profiter de a flambée de l’Or ? Pas vraiment. Les effets de la crise à commencer par la montée du chômage conduisent de plus en plus de personnes à vendre quelques bijoux hérités ici d’une tante, là d’un arrière grand-mère pour (…) arrondir « des fins de mois difficiles ».


Source : Les DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace. Edition du 17 novembre 2009

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