
« Les joyaux en or jouent un rôle unique de véhicule d'investissement dans beaucoup de pays », expliquent-ils. La descente a été encore plus abrupte pour les achats de l'industrie dentaire, de l'électronique et d'autres secteurs manufacturiers : - 31 % à 80,2 tonnes. La crise est passée par là. Les bonnes nouvelles ne sont venues que de la demande d'or comme moyen de placement qui, toutes catégories confondues, a attiré quatre fois plus de métal qu'au premier trimestre 2008. La barre des 600 tonnes a été frôlée.
La France fait bande à part
Les craintes suscitées par la gravité de la crise financière sont à l'origine de cet engouement. La simplicité de ces produits financiers, qui se négocient comme des actions, et leur grande transparence, car ils se cantonnent à répliquer les cours, en ont fait des vedettes. A l'inverse, les lingots et les médailles ont été délaissés. La France a fait bande à part car elle s'est confirmée « acheteuse nette de lingots et de pièces pour le deuxième trimestre consécutif ». Seules se sont sorties d'affaire les médailles officielles, avec une augmentation de 154 % à 72,6 tonnes. L'embellie des prix de l'or a eu également des petits effets bénéfiques sur la production minière, qui a crû de 3 % sur un an, à 560 tonnes. Fort de ces chiffres, le Conseil prédit à l'or un avenir radieux. Persuadé que même si la conjoncture économique s'améliore, les investisseurs se tourneront encore vers l'or pour « se protéger de l'érosion du capital résultant de l'inflation à venir ».